Une trajectoire orientée par la richesse des écosystèmes
Je suis née le 26 janvier 1980 à Mouscron.
Dès mon plus jeune âge, l’observation des pollutions anthropiques et le manque de respect pour la Nature m’ont plongée dans la consternation voire la colère. Ces constats et émotions ont largement balisé mon cheminement professionnel.
En tant qu’ingénieur agronome, je me suis spécialisée en gestion de projets et évaluation dans ce qu’on appelle « le développement rural durable ». En 2005, je démarre ma carrière sur les chapeaux de roues dans des bureaux d’études tournés vers l’international après un bref passage à la Commission européenne.
Outillée par l’ADEME, je réalise ensuite des inventaires d’émissions de CO2 et des plans d’action pour les réduire pendant plus de 10ans.
Prenant conscience des travers liés au caractère ponctuel de mes missions, je décide alors de travailler directement à la mise en œuvre d’un plan de réduction des émissions de CO2 à un niveau local : la Ville de Seraing. Mes quatre dernières années sur ce territoire ont principalement été dédiées à la reconversion des friches et au développement d’espaces verts en collaboration avec les usagers.
Ressentant le besoin de toucher encore davantage au concret de la transition écologique et sociale, j’ai quitté la ville de Seraing pour travailler près d’un an à l’écocentre de Liège « la cité s’invente ».
Depuis lors, la mise en place d’écosystèmes nourriciers jalonne mon itinéraire. C’est ce qui me rapproche encore plus de la terre et qui me fait du bien.
De l’apiculture à l’happyculture
Après avoir suivi les cours d’apiculture dans deux ruchers-écoles, j’adopte mes premières abeilles au printemps 2004. Je suis rapidement mal à l’aise avec certaines pratiques utilisées dans l’apiculture de production et que nous nous voyons contraints d’appliquer pour faire « de la belle apiculture ». Je choisis d’être un peu moins interventionniste et d’utiliser de plus petites ruches. Cependant, l’absence de retours d’expérience rend difficile la mise en confiance. Une certaine solitude s’est fait ressentir jusqu’à ce que de nombreuses rencontres, aux 4 coins du monde, me permettent de réunir des informations en phase avec mes réflexions et pratiques.
Ayant eu l’opportunité de collaborer avec Roch Domerego pour la Commission Apithérapie d’Apimondia en 2010, je prends conscience de la richesse et de la préciosité de tous les produits de la ruche. Le besoin de partager et de transmettre ces informations m’ont amenée à organiser des ateliers à destination des consommateurs. C’est en donnant ces ateliers depuis 2016 que je me rends compte du manque d’information auprès des consommateurs sur les pratiques apicoles et leur implication dans le déclin de nos abeilles. Je me rends également compte qu’il y a très peu de réponses pour les personnes ou les entreprises qui souhaitent accompagner des colonies d’abeille dans le but de la préservation de la biodiversité. Ces derniers constats m’ont propulsée dans le développement de mon activité actuelle.
